mercredi 18 septembre 2013

Fargo réalisé par Joël Cohen (1996)


Wade et Gaear


Ecrit par Joël et Ethan Cohen, ce polar commence par "This is a true story", on se demande alors ce que nous ont réservé nos deux frères.

On se retrouve donc dans un paysage tout blanc de neige du Minessota, à Mineapolis, où se déroule de bien belles affaires. Jerry Lundegaard (William H. Macy) qui semble être dans la mouise, manigance un stratagème pour sauver sa firme de ventes de voiture. Scotty (Tomy Denman) son beau-père est très riche (doré sur tranche comme on dit), afin de lui soutirer de l'argent et pour subvenir aux besoins de sa famille, il fait enlever sa femme Jean (Kristin Rudrud) et demande aux ravisseurs affrétés pour l'occasion, de partager la rançon payer par Scotty. Mais comme on pouvait s'y attendre rien ne se déroule convenablement.

Par où commencer ? Jerry est un personnage en dehors des réalités, bien que directeur financier de la boîte où il travaille, il n'a pas du tout le sens des affaires, il est très maladroit. En fait, il est tellement pathétique que ça le rend très antipathique. Si bien qu'on espère qu'une chose, c'est que rien ne se déroule bien pour lui, bingo ! Sa femme est aussi antipathique, à passer sa vie devant la télé, elle me tape sur le système. Donc les deux malfrats la kidnappent tant bien que mal, l'un est petit : Gaear (Steve Buscemi) et l'autre grand : Wade (Harve Presnell). Gaear est un peu pétochard et souffre d'un réel complexe d'infériorité, ce qui le rend très nerveux, en plus il est sot comme c'est pas permis. Gaear est silencieux, froid, et agit prestement avec professionnalisme, il est bête mais différemment : il a de nombreux toc. La fine équipe enferme Jean dans une voiture et s'en vont. Seulement, Wade a oublié de mettre une plaque d'immatriculation et se font arrêter en plein nuit par la police, Wade panique, Gaear tue le policier puis, les témoins qui les ont vu. Bref, on en est déjà à trois morts, pour une fausse affaire d’enlévement c’est un bon départ. Pendant ce temps, Marge Gunderson (Frances McDormand), policière de la zone mène l'enquête. Bref, petit à petit les morts se multiplient, par manque de malice la plupart du temps : plutôt que de penser avec le seul pauvre neurone qu’il partage pour deux, ils préfèrent faire jaillir des gerbes de sang à tire larigot. Je m’abstiens de tout raconter exprès.

En fait, ce qui est drôle dans ce policiercomédicodramatique, c'est que les personnages sont des débiles. Il n'y en a pas un pour rattraper l'autre. Les policiers qui travaillent avec Marge sont cons comme la lune, les malfrats sont fins comme Gribouille (qui se jette dans l'eau par crainte de la pluie). Et Jerry est d'une mollesse affligeante, il perd le contrôle très très vite. Seule Marge semble futée, mieux que ça, elle est très forte pour comprendre la tournure des choses et fait donc très bien son boulot malgré qu'elle soit enceinte. Et finalement à elle toute seule, elle va résoudre l'affaire et retourner voir son cher mari, satisfaite d'elle-même et de lui car il a été classé au tournois de pêche... Oui, lui aussi, c'est quelque chose, il est aussi impulsif qu'un pissenlit, et bien qu'il ne soit pas bien vieux, il végète comme un légume. On se demande alors, très franchement comment une telle histoire pourrait être vraie. Car il y a beaucoup de morts dans le film, tellement et pour rien que l’on n'en ressent jamais de tristesse, mais au contraire de la gaieté. C'est loufoque est complètement fou, tellement tout est exagéré.

Vous avez donc le tableau : des idiots et une femme enceinte maline qui résout une affaire de meurtre en série. C'est juste beau. Ah ! et c'était un piège de nos Cohen préférés, le film n'est absolument pas basé sur une histoire vraie, c'est une fiction montée de toutes pièces.

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