Dean Martin, l'acteur américain d'origine italienne, plus connu pour les
films dans lesquels ils tournent, que pour les albums dans lesquels il chante,
il a pourtant formé le groupe The Rat pack avec entre autre Franck Sinatra.
C'est donc d'une de ses œuvres musicales dont on va parler.
Il a sorti plus d'une dizaine d'album originaux, puis enregistré plus d'une
vingtaine d'albums composés de reprises, influencé par des genres tels que la
pop traditionnelle, la country ou des standards de jazz. Des genres donc
surtout prisés en Amérique. La pop traditionnelle par exemple, est la musique
appartenant à la période années 1910-1950, composé de morceaux de jazz
traditionnel, chanté et accompagné d'un orchestre ou d'un big band. Par la
suite, la musique pop prendra une tournure plus rock laissant quelque peu de
côté le jazz à ses origines. Aujourd'hui, on pourrait dire que la musique pop
toujours tournée rock est teintée d'électro. Bref, la pop est représentative
des modes.
Cha Cha de Amor est l'avant dernier album original de Dean Martin. En tout
bon crooner qui se respecte, il ne cesse d'y parler d'amour. Sa pop
traditionnelle suit souvent une rythmique Bossa nova, représentée par des
percussions omniprésentes (Love) et est en plus portée par des cuivres. Des
cuivres qui ponctuent chaque morceau de manière assez subtile, apparaissant
lorsque la voix de Dean disparaît. L'œuvre est donc un ensemble de balades
difficiles à dissocier tant chaque morceau se trouve dans le même registre : la
romance, le flirt. Bien que toujours sur le même ton, l'album est agréable car
réchauffé par la voix grave et ronde de Dean, il est impressionnant. Sa voix
est profonde, charmante et porte les mots très longtemps, la magie fonctionne.
Tous les morceaux sont parfaitement adaptés à la danse de salon, joyeux et
festif chez Chachacha d'amour, plus posé et nostalgique pour I Love You much
Too much. L'ensemble est toujours positif, Dean nous offre, d'une voix
langoureuse, de longues sonates d'amour en beau parleur qu'il est, qui aime
aimer les femmes. Un peu trop parfois dans Two loves have I, où il se trouve
tirailler entre deux femmes très différentes mais qu'il ne peut départager, à
la merci de leur charme opposé. Sensuellement, il évoque ses échanges physiques
avec les amours de sa vie ou par des chuchotements d'amours qu'ils expriment
aux oreilles de ses conquêtes. Léger et poétique, il ne se prend pas au
sérieux, c'est ce qui le rend sympathique, à la différence d'un Dany Brillant,
qui lui aurait tendance à être un peu trop fier de ses œuvres.
Ce n'est pas un grand album car trop peu varié, mais la voix chaude de Dean
Martin nous fait tout de même passé un bon moment, ce qui est d'autant plus
étonnant que son œuvre est loin d'avoir mal vieilli.
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